Lors de ses réponses aux membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) après le débat des deux projets de loi relatifs au régime électoral et la Haute instance de surveillance des élections, le ministre de l’intérieur et des collectivités locales,  Monsieur Noureddine  Bedoui  a souligné que le gouvernement "n'a aucune intention de manœuvrer avec l'opération électorale".

Il a estimé que la manœuvre électorale était "une chose non reconnue dans notre gestion du processus électoral", rappelant que la protection de la voix de l'électeur de toute manœuvre était "notre principal souci en tant qu'Administration qui veille également à garantir le droit d'alternance démocratique au pouvoir".

Tout en rappelant que le choix d'ouverture et de pluralisme politique était un principe irréversible, monsieur le ministre a indiqué que l’application de l'article 73 du projet de régime électoral n'induisait aucune exclusion ou contrainte quant au droit de candidature

Il a affirmé que les articles 73 et 94 de la loi organique ne proposaient pas un taux de 4% des voix obtenues comme seule condition mais il s'agit d'un cas parmi trois autres à savoir l'obtention de 4% des voix exprimées lors des dernières élections, l'obtention de 10 élus dans la circonscription électorale ou la collecte de signatures auprès de 50 électeurs pour chaque siège pour les élections locales, 250 électeurs pour les législatives et 200 pour les membres de la communauté nationale à l'étranger pour ce qui est des d'indépendants.Ainsi et pour chaque liste désirant présenter une candidature, la liberté de choisir ce qu'il lui sied comme conditions y compris les partis nouvellement créés.

Concernant les questions des députés quant à l'absence des partis politiques au sein de l'instance de surveillance des élections, monsieur  ministre de l'Intérieur a relevé que la composante de celle-ci était fixée en vertu de l'article 194 de la Constitution tout en affirmant  que leur absence ne signifiait pas leur exclusion de l'opération de contrôle des élections puisque  les garanties proposées aux partis et leurs candidats en étaient la meilleure preuve. Il a ajouté  cependant que  l'impartialité de l'Administration et des partis politiques étaient toutes deux impératives afin de préserver la neutralité et l'intégrité de l'opération électorale.