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Catégorie : Dossiers
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Introduction

  Les conditions générales qui ont prévalu dans le monde et dans notre pays  en matière d’aggravation de survenance des  catastrophes et de leurs conséquences néfastes  sur les populations et  les économies  ont amené   les pouvoirs publics à  décider la prise en charge adaptée et intégrée de cette problématique dans notre pays.

A la fin du siècle dernier et à l’aube de ce 21ème siècle, les facteurs socio-économiques et environnementaux comme la croissance démographique, l’industrialisation rapide, les dommages causés à l’environnement, les déséquilibres socio-économiques ,ont porté au plus haut point jamais atteint les risques de catastrophes majeures partout dans le monde.

On peut ajouter à ces facteurs  une vulnérabilité croissante liée à l’urbanisation non contrôlée, aux aménagements réalisés dans les zones à haut risque, à la dégradation des écosystèmes, au changement   climatique, aux aléas géologiques, à la course effrénée  aux ressources limitées ainsi qu’à l’incidence plus grave des différentes  épidémies.

Les pertes humaines et  économiques imputables aux catastrophes naturelles ont atteint en ce début de siècle  un niveau autant intenable qu’inacceptablequi rappelle douloureusement l’urgence de la situation.

l’évaluation de la mise en œuvre du cadre d’action de Hyōgo lors de la dernière Conférence mondiale de Sendai au mois de Mars 2015 a permis de constater que malgré les  progrès   réalisés au cours de la dernière décennie pour réduire les risques au plan national, régional et local et conduisant à une diminution de la mortalité par rapport à plusieurs risques, les catastrophes ont continué à causer des dommages considérables ; ainsi et pour cette décennie,

Dans notre pays, tout le monde se rappelle  douloureusement les terribles tremblements de terre qui ont frappé El Asnam en 1980 et Boumerdés en 2003 ainsi que les dramatiques  inondations qui ont endeuillé la capitale en 2001.Le pays n’a pas été épargné par d’autres calamités dont les inondations qui ont touché de nombreuses villes comme  Ghardaia  et Béchar et d’autres régions.

Les pouvoirs publics ne sont  pas restés  insensibles  à ces menaces. Aussi  et  dès l’année 1985 un plan national de prévention et de gestion des risques naturels et technologiques majeurs a été adopté. Ce plan a été actualisé et renforcé en 2003 et 2004 suite aux leçons tirées des différents événements et autres catastrophes survenues depuis.

Etat des lieux de la mise en œuvre de la politique nationale de prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes

Depuis la promulgation de la loi 04-20 du 25 Décembre 2004 et sous l’impulsion des pouvoirs publics, les différents secteurs ayant lien avec la problématique ont déployé de grands efforts en vue de mettre à exécution les directives du Gouvernement en la matière. Il y a lieu de constater ainsi nombre d’actions positives entreprises sur le terrain et en matière d’études et de codifications.

Les progrès notables

Les insuffisances 

Les règles et dispositifs de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes

La politique nationale en matière de prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes qui a été mise en place  comprend   un ensemble de règles et de dispositifs qui prennent  en charge la réalisation  des objectifs  assignés par les pouvoirs publics mais qui ont aussi intégré les cibles-objectifs et  les priorités dégagées par les cadres d’action mondiaux de Hyōgo et de Sendai auxquels notre pays a adhéré ; sa mise en œuvre  entière doit se traduire par :

Le renforcement et la mise à niveau de la base juridique et institutionnelle 

La base juridique 

La base juridique actuelle, constituée par un ensemble de textes de lois et règlements  adoptés par le gouvernement à partir de 1985, est renforcée continuellement et graduellement. On  peut citer parmi les plus importants textes :

 

 

La loi 04-20 constitue le socle essentiel de la nouvelle politique qui  consacre une plus grande importance à la prévention.

Elle fixe les objectifs du système national à travers :

Le système global est conduit par l’Etat, les institutions publiques et les collectivités locales en coordination avec l’environnement économique, social et scientifique ainsi que la participation pleine et entière du citoyen.

Le renforcement et la mise à niveau de la base juridique commencent d’abord   par le rattrapage de la  mise en chantier de l’élaboration des textes règlementaires prévus notamment  par la loi 04-20 :24 projets de décrets exécutifs à élaborer  par le Ministère de l’Intérieur et les différents autres  secteurs  dont dix instituent un plan général de prévention pour chacun des risques  retenus par la loi dont trois seulement ont été adoptés.

Pour la délégation, il s’agit de mener à bien l’opération de pilotage des textes suivants :

La délégation est concernée aussi pour participer aux travaux des groupes sectoriels chargés de  l’élaboration des  autres  textes restants  dont  les  textes portant plans généraux de prévention pour les 9 risques restants.

 

    La deuxième étape concernera ensuite  une évaluation de la pertinence de ces textes, leur portée, leur degré d’exécution, les résultats obtenus  ainsi que les susceptibles amendements à y porter. Ce  travail sera effectué par les structures de la Délégation et le Comité intersectoriel

La base  institutionnelle 

Le renforcement de la base institutionnelle doit se concrétiser par :

Une meilleure connaissance et compréhension des risques 

Cela se fait par :

 

Une meilleure préparation aux catastrophes 

Cela s’effectue par :

 

Un renforcement  de la  coopération internationale 

Le recours à  la coopération internationale à l’effet de renforcer lescapacités nationales en matière de :

Perspectivesrelatives à la politique nationale de prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes

Telle est la situation actuelle de la mise en œuvre de la politique nationale en matière de prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes.

Les instructions de Monsieur le Premier Ministre relatives à la nécessité absolue de finaliser  l’élaboration des textes réglementaires prévus par la loi 04-20 par les secteurs concernés ,l’installation des structures de la Délégation dans ses locaux, la prochaine installation officielle du Comité intersectoriel et le commencement de ses travaux, l’amendement de l’article 33 de la loi des finances relatif au fonds des calamités naturelles  à l’effet de pouvoir financer les études pour les 10 risques retenus par la loi 04-20,sont autant d’éléments qui vont concourir à  une prise en charge plus effective et plus concrète des dispositions de la loi portant  prévention des risques majeurs et gestion des catastrophes dans la cadre du développement durable pour une meilleure résilience de notre population et de notre Nation.