Suite à l'émergence du phénomène de spéculation sur les prix des voitures neuves, Monsieur Mahdi Amirouche, directeur général des libertés publiques et des affaires judiciaires au ministère de l'Intérieur, des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire, était l'invité du journal de 20 heures sur la télévision nationale. Lors de son intervention, Monsieur Mahdi Amirouche  a saisi l’occasion pour rappeler la volonté de l'Etat de faciliter l’acquisition des citoyens de nouveaux véhicules, et ce, à travers la promulgation du décret exécutif n°22-383 du 17 novembre 2022 fixant les conditions et les modalités d’exercice de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs, les dispositions de ce texte réglementaire se sont basées sur des Critères pour octroyer les agréments aux concessionnaires  à l’instar de la qualité et le prix des voitures neuves.

Dans ce contexte, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques a indiqué l’existence d’un plafonnement de prix lequel a fait l'objet de négociations afin de les maintenir les prix en adéquation avec le pouvoir d'achat des citoyens. Néanmoins, il a été constaté qu’un certain nombre d’intermédiaires ont exploité ces privilèges en augmentant les prix de vente des véhicules neufs, et ce, dans le but de s’enrichir sans aucun effort et difficulté, ces derniers ont imposé et forcé les citoyens voulant acheter ces voitures avec une marge bénéficiaire qui dépasse parfois la marge bénéficiaire réglementée par les autorités supérieures aux concessionnaires agréés.

L'invité du journal a confirmé que ces pratiques relèvent de la spéculation illicite définie par la loi 21-15 du 28 décembre 2021 relative à la lutte contre la spéculation illicite, notamment à travers les dispositions de l'article 2, qui prévoient les formes de spéculation illicite, à l’instar de la présentation d’offres de prix supérieurs par rapport à ceux pratiqués par les vendeurs habituellement, aussi l’exercice, individuellement, collectivement ou par entente, d’une action sur le marché dans le but de bénéficier d’un gain ne résultant pas, de façon naturelle, de l’offre et de la demande.

Monsieur Mahdi Amirouche a fait savoir que le citoyen et le concessionnaire sont les victimes de cette spéculation, à cet égard, il a adressé un appel aux consommateurs leur demandant de ne pas dériver et à attendre que le marché soit soutenu par des voitures neuves au cours de cette année.

Le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques a également révélé que le secteur de l'intérieur prendra des mesures et des procédures administratives strictes pour faire face à cette ruse, ainsi que pour surmonter le phénomène connu sous le nom de "Samassira des prix des voitures neuves", en particulier celles qui relèvent des attributions du ministère telles que l’immatriculation des véhicules et l'approbation et légalisation des transactions commerciales, à savoir les actes de vente qui se fait au niveau des collectivités locales. D'autre part, le même responsable a déclaré que le ministère a commencé à réfléchir à la mise en place de mécanismes de dissuasion pour limiter ce phénomène, qui profite de toutes les initiatives émises par l'État au profit des citoyens, ainsi qu'à travailler à l'extension du contrôle du marché des voitures neuves à travers l'implication de tous les départements ministériels concernés et intervenants.